Nicolas De Nisco
Le second souffle d'une légende
Dernière mise à jour : 14 janv. 2019
Comment utiliser un stade désaffecté pour en faire profiter le plus grand nombre? Une association biennoise est en train de relever le défi.

Une héritière au goût du jour
Depuis 2 ans, les regards de tous les Biennois amateurs de sport ont délaissé le quartier de la Champagne pour se tourner avec enthousiasme vers la Tissot Arena flambant neuve.
Il faut dire que la jeune enceinte a déployé tous les charmes voulus par l'époque pour attirer l'attention: tribunes sur lesquelles on peut sauter sans plus craindre pour sa vie, cinéma - pardon 'multiplex' - dont le tarif d'une soirée en famille s'aligne opportunément sur celui d'un aller-retour pour Hollywood, et enseignes marchandes pareilles à celles de tous les autres stades du pays. Ceci dit, le saut qualitatif stratosphérique effectué par rapport aux infrastructures précédentes a amplement su faire pardonner le manque d'originalité du projet.
Ne m'appelez pas Arena
A quelques kilomètres de là, vouée à l'abandon depuis l'érection des stades précités, La plus que centenaire 'Gurzelen' vit aujourd'hui uniquement au travers des souvenirs qu'elle évoque chez ceux qui l'ont fréquentée durant ses heures de gloire. Je me rappelle notamment qu'au terme d'un match FC Bienne - Lazio Roma gagné 12-0 (devinez par qui) j'avais poursuivi sur le terrain la star de l'époque, Ruben Sosa, dans l'espoir fou de lui arracher une poignée de main ou même - comble du bonheur pour le gamin que j'étais - un pin's.
Aujourd'hui visuellement plus proche du Colisée, que d'un stade de foot, la noble ancêtre semble pourtant piquée au vif par l'attention suscitée par sa descendance...
Des projets à la pelle
A la base de cette inespérée poussée d'orgueil, une association locale s'est formée, qui souhaite profiter du stade pour y implanter divers projets durant les 3 années restantes avant sa démolition planifiée. L'idée séduit et les candidatures pour les projets affluent. Parmi ceux-ci, un chantier pour enfants et un champ cultivable sont déjà en place.
Welcome to WimBieldon
Quant à l'idée qu'on m'a demandé de documenter, elle a pour but de transformer une partie de la pelouse en courts de tennis... recréer un petit Wimbledon en quelque sorte! Pour concrétiser le projet il faut évidemment des fonds et les photos de la journée vont précisément servir cet objectif en alimentant les média sociaux et la campagne de crowdfunding de l'association.
J'ai donc passé une journée entouré de figurants habillés dans un style... euh... disons rétro-vintage-back-to-the-roots pour ne pas dire plus. Il s'agissait de capturer toute une série de scènes depuis la mise en place du terrain jusqu'à la remise des trophées. Je vous laisse découvrir une sélection de ces photos dans cette galerie.
Une preuve de plus...
... s'il en fallait, que les idées bien davantage que le pétrole donnent vie à des possibilités inattendues (ou même inespérées dans le cas de la vétuste Gurzelen). J'ai pour ma part eu beaucoup de plaisir à participer à l'aventure que j'espère de tout coeur voir aboutir. Et puis qui sait... si le financement participatif est à la hauteur de l'enthousiasme populaire, qui dit que Roger Federer et Andy Murray ne se laisseraient pas tenter à vérifier eux-mêmes la qualité du gazon? Wimbledon, après tout, on connait déjà!
Si ce projet un peu fou pique votre curiosité autant qu'il a suscité la mienne, je vous encourage à en suivre l'actualité et retrouver mes photos en vous abonnant à leur page Facebook ou Instagram. Voici également le lien vers leur page de crowdfunding si vous souhaitez les aider à réaliser ce projet..
A bientôt!
Nicolas
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